Quand il est venu face aux micros tendus, faire quasiment un monologue, suite à la victoire contre Marseille (3-2), il n'a pas été possible de ne pas penser à la promesse qu'avait faite Jean-Michel Aulas au début de l'ère Puel : désormais, il serait en retrait dans le management de l'équipe et répondrait moins de ses résultats. Cela fait longtemps que ce schéma a volé en éclats, mais cette semaine plus que les autres, on a senti JMA brûler d'un feu intérieur face au nombre d'incendies à éteindre et à la volonté de défendre l'image, l'intégrité et le projet de son club. Dans l'entretien que vous allez lire, réalisé après minuit dimanche soir, il n'y a guère que l'éclairage du stade dont Aulas dit ne pas s'être occupé en direct depuis la déroute à Toulouse (0-2). Le coach, les joueurs, le futur stade, les médias : tout y est passé. Avec ce message clairement défendu : Lyon est "un grand club", unique, qui doit faire face à plus de difficultés que les autres...

"JEAN-MICHEL AULAS, votre équipe est déroutante, non ?

J.M. A. : Déroutante bien sûr car on attend toujours le meilleur. Mais je veux pondérer votre jugement et apporter de la sérénité. On a eu une semaine compliquée après ce qui n'était qu'une défaite à l'extérieur. On a fait un travail admirable - et je le dis parce que je l'ai coordonné - pour redonner confiance au coach, aux joueurs, car il était indispensable de terminer la saison dans les meilleures conditions possibles. Lundi, on me donnait mourant et avec un entraîneur renvoyé. Les choses étaient complexes. C'est difficile d'être président, mais on y a mis le meilleur de nous-mêmes, y compris les supporters qui doivent être remerciés. Le coach a fait un travail de sensibilisation intense, Bernard Lacombe a été formidable, on n'a pas arrêté un instant malgré des attaques assez sévères. J'ai vu et lu des trucs, me concernant laissant imaginer que je ne maîtrisais plus rien ou que j'avais un visage hagard au match. Voilà, on réalisé un match positif