Formation de l'ecriture en mésopotamie
Jean Bottéro a effectué des recherches sur le langage akkadien, langue sémitique de la Mésopotamie ancienne et sur son étendue dans le Moyen Orient. Il présente dans « L'écriture et la formation de l'intelligence en Mésopotamie ancienne », l’invention de l'écriture et sa perpétuation à travers le développement de l'intelligence dans l'ensemble du territoire Oriental (Irak contemporain).
Il différencie le discours écrit du discours oral, l'analphabète de l'homme en capacité de matérialiser sa pensée. Il analyse le passage de l'oral à l'écrit et montre comment les individus de cette ère ont pu passer d'un système dénué de pensée, éphémère, au fait de « diffuser et perpétuer » les savoirs (I). Il essaie ainsi de qualifier et déterminer l'avancée de l'Intelligence humaine, et de savoir si l'homme en devenant intelligent a inventé l’écriture, ou si l'écriture lui a permis de développer son intelligence.(II)
L'écriture, outil de communication.
C'est peu avant 3000 avant J-C que les premières traces d'écriture « cunéiforme » font leur apparition, se présentant en clous et en coins. Dès sa création, l'écriture a permis aux hommes d’inscrire les paroles et les pensées sur une matière, un support à travers le temps. Cette « surprise de l'esprit » a permis de s'ouvrir sur le monde et de l'analyser d'avantage. A l’époque Mésopotamienne, apparait aussi un art embryonnaire à travers des croquis de végétaux, animaux ou humaine sur de petits matériaux comme les vases ou les sceaux.
Des jetons sont aussi découverts. Ils représentent l'objet de comptabilité ou bien de transmission de messages, c'est un réel système mémorisateur.
Deux populations confrontent leurs cultures: les Sumériens, plus avancés, qui ont surement inventé l'écriture, dans le Sud, et les Sémites dans le Nord.
Ils appliquaient l'écriture, soit plus d’un millier de caractères, sur des plaquettes d'argiles vers 3200 avant J-C. Des