Francais
Appelées aussi « synesthésies », les Correspondances désignent les rapports entre le monde matériel et le monde spirituel. D’après Charles Baudelaire, seuls les artistes savent déchiffrer le sens des analogies qui permettent de passer du monde des perceptions à celui des idées.
Lecture du texte
Télécharger Correspondances - de Baudelaire en version mp3 (clic droit - "enregistrer sous...") - Lu par Janico - source : litteratureaudio.com
Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Charles Baudelaire
Annonce des axes
Commentaire littéraire :
I - Un texte qui montre l'homme face à la nature
A - Prédominance de la nature sur l’homme vers 1 : métaphore "La nature est un temple" : connotation religieuse thème de l’intégralité du quatrain : la nature et l’homme
B - Confusions de l’homme par rapport à la nature champ lexical de la confusion antithèse "vaste comme la nuit et comme la clarté"
C - La nature envoie des signaux que l’homme doit déchiffrer comparaisons : faire comprendre la nature à l’homme par des choses qu’il connaît déjà
II - Un texte qui met en évidence l'esprit des sens
A - Relevé des 5 sens vue ("observent, regards familiers, couleur" ouïe ("longs échos, sons") toucher ("doux") odorat ("parfum, ambre, musc, benjoin, encens") goût ("parfums frais, chair