Il naît d’une mère polonaise (Kostrowitzy) et d’un père italien qui délaisse la famille. C’est à Rome qu’il passe ses premières années, puis à Monaco. Il poursuit ses études à Nice et rate son baccalauréat en 1897. Il écrit ses premiers poèmes. En 1889, la famille s’installe à Paris, où le jeune homme mène une vie de bohème (une vie de bohème est une vie d’étudiant où l’on ne s’intéresse pas à la vie matérielle) jusqu’en 1914 : il ne quitte la capitale que pour de brefs voyages, dont l’un plus important en Allemagne (Poèmes Rhénans). Il fréquente les milieux artistiques et littéraires, devient l’ami de Picasso (peintre italien à l’origine du cubisme et peintre polymorphe), Max Jacob (poète surréaliste), Alfred Jarry (auteur dramatique), s’intéresse au mouvement cubiste. A partir de 1909, sa réputation grandit : il est journaliste, critique d’art, participe aux polémiques de l’avant-garde, et publie un certain nombre d’ouvrages, essais, romans, poèmes, drames. Parallèlement, il mène une vie sentimentale tumultueuse, entre ses amours malheureuses avec Annie Playden qu’il a connu en Allemagne, sa liaison orageuse avec Marie Laurencin, sa relation passionnée avec Louise de Coligny-Châtillon Lou), ses fiançailles avec Madeleine Pagès, son mariage avec Jacqueline Kolb en mai 1918.
Au début de la guerre, il s’engage dans l’armée française, sert comme artilleur, puis comme sous-lieutenant d’infanterie. Blessé d’un éclat d’obus en 1916, il est trépané, rentre à Paris où il reprend sa place dans la vie intellectuelle, et mène une activité débordante. Il est emporté par la grippe espagnole en novembre