Francais
Joachim du Bellay est issu d'une famille de la noblesse. Un des moments forts du début de sa carrière est sans conteste sa rencontre vers 1547 avec Pierre de Ronsard avec qui il devient ami. Il rejoint ensuite un groupe de poètes appelé La Pléiade dont il rédige en 1549 le manifeste intitulé Défense et illustration de la langue française. Entre 1553 et 1557, il se rend à Rome ; au départ enthousiaste à l'idée de découvrir la prestigieuse cité antique, il en revient marqué par la déception et la nostalgie, sentiments qui nourriront son œuvre poétique, dont Les Regrets.
L'Olive est un recueil de 115 sonnets, publié en 1549. Il s'agit du premier recueil en français de sonnets amoureux où il y célèbre une maîtresse imaginaire ; le recueil rencontre un vif succès et illustre ce nouvel art poétique inspiré des Italiens (Pétrarque). Ce poème en décasyllabes compare cette amoureuse à la force originelle de la nature.
« Comme jadis l'âme de l'Univers
Énamourée en sa beaulté profonde,
Pour façonner cette grand' forme ronde,
Et l'enrichir de ses thesors divers,
Courbant sur nous son temple aux yeulx ouvers,
Sépara l'air, le feu, la terre, et l'onde,
Et pour tirer les semences du monde
Sonda le creux des abismes couvers :
Non autrement, ô l'âme de ma vie !
Tu feus à toy par toymesme ravie
Te voyant peinte en mon affection,
Lors ton regard d'un accord plus humain
Lia mes sens, où Amour de sa main
Forma le rond de ta perfection. »
Portrait de Joachim du Bellay, 1868
Auteur inconnu
« Mignonne, allons voir si la rose » — P. de Ronsard (1524 – 1585)
À 16 ans, Pierre de Ronsard décide de se consacrer aux lettres. Il se propose, avec Joachim du Bellay, de restaurer la poésie française dans sa majesté et devient le chef de ce qui deviendra « La Pléiade » en 1556. Son œuvre est marquée par les sentiments amoureux et son sens de l'épopée qu'il déclame dans ses poèmes. Il est