Français analyse de texte
CHAPITRE 5 – Vers un espace culturel européen : Renaissance et Humanisme
Dossier Histoire des arts – La Renaissance et l’art du renouveau
p. 402 (L/ES/S)
Filippo Lippi, La Vierge à l’enfant et deux anges
(vers 1465)
C’est la fenêtre qui établit un lien entre l’intérieur et l’extérieur. Cet élément apparaît à la Renaissance, en même temps que la perspective. Le paysage est parfaitement intégré à l’ensemble du tableau, puisque si l’on observe l’élément montagneux (en haut à droite), on se rend compte qu’il prolonge la diagonale qui part du haut de l’accoudoir, se prolonge avec les mains de la vierge et passe entre son visage et celui de Jésus. C’est un paysage idéalisé.
A noter : le ciel qui n’est plus aussi présent que dans les tableaux de l’époque médiévale : l’homme prend toute sa place, il n’est plus écrasé par le ciel. Autre originalité, l’aile de l’ange au premier plan qui sort du cadre du tableau. La vierge a tout d’une jeune femme italienne, ses traits sont gracieux, elle porte des bijoux, et même si elle joint les mains en signe de prière, elle a une expression toute maternelle (on pourra comparer l’expression de ses traits au portrait de jeune femme située page 80 – ou page 78 pour le manuel ES/S et Techno – datant de la même époque et beaucoup plus figé). Sa robe bleue, symbole du céleste ou de virginité s’intègre parfaitement aux couleurs douces du tableau. Les codes religieux sont respectés : Jésus, soutenu par un ange n’est pas en contact direct avec sa mère puisqu’il est divin (la plupart du temps, c’est un drap, un tissu qui figure cette séparation), mais on observera ses mains, dont l’une s’accroche à l’épaule de sa mère comme le ferait n’importe quel bébé. Autre signe d’une complicité établie dans le cadre de cette intimité partagée, l’ange au premier plan qui regarde le peintre ? le spectateur ? et sourit. D’ailleurs, les anges sont très humains : observer le vêtement,
l’expression