Fédéralisme et décentralisation
L’exposé des motifs du décret du 25 mars 1852 qui renforçait le pouvoir des préfets sous le Second Empire Français, énonçait que l' « on peut gouverner de loin mais on administre mieux de près. » Cette citation renvoie directement au principe de décentralisation, que de nombreux Etats unitaires ont mis en place sur leur territoire, et plus largement, au fédéralisme. Actuellement, il existe deux formes d’organisation de l’Etat : l’Etat unitaire dont les pouvoirs de décisions sont centralisés, et l’Etat fédéral composé de plusieurs entités appelées généralement Etats fédérés. Le fédéralisme est la forme politique adoptée par un Etat fédéral qui permet de combiner indépendance des entités fédérées et unité fédérale. Bien qu’il existe plusieurs variétés de fédéralismes, celui-ci est généralement instauré pour concilier deux tendances : le besoin d’autonomie et le besoin de paix. Cette conciliation qui semble contradictoire est possible grâce à la mise en oeuvre de trois principes : un principe d’autonomie des entités fédérées, un principe de participation de ces entités au pouvoir national et un principe de superposition de deux ordres juridiques, celui de l’Etat fédéral et celui des Etats fédérés. Un Etat unitaire, quant à lui, est un Etat dans lequel il n’existe qu’une seule volonté politique, un seul centre d’impulsion politique et dont la souveraineté interne comme internationale appartient à l’Etat. Certains de ces Etats ont opté pour une organisation décentralisée, c’est-à-dire un mode d’aménagement du territoire dans lequel des collectivités, dotées de la personnalité juridique mais n’apparaissant pas dans l’ordre politique, gèrent librement leurs affaires locales grâce à des organes élus par les intéressés et dont les actes sont soumis à un contrôle de légalité. De plus, depuis les années 1970, des Etats unitaires, comme par exemple l’Espagne ou l’Italie, reprennent des caractéristiques de l’Etat fédéral tout en