Gaz de schiste
Le gaz de schiste est un gaz naturel, semblable au gaz conventionnel, utilisé pour se chauffer et se déplacer. Il se distingue pourtant de ce gaz, parce qu’il est enfermé dans des roches très compactes et très profondes : les schistes. Il nécessite donc un mode d’extraction particulier. En effet, pour le pétrole et le gaz conventionnels, il suffit de forer pour que la matière première remonte, alors que pour le pétrole et le gaz de schiste, on a recours à la fracturation hydraulique. Cela veut dire qu’il est nécessaire de forer des puits horizontaux à partir d’un puits vertical puis de faire éclater les roches en injectant à forte pression de l’eau, du sable, et également des produits chimiques pour éviter que les fractures ne se referment. Il faut ensuite récupérer la matière et la faire remonter à la surface en l’aspirant.
Longtemps considérée comme trop chère, l’exploitation de gaz et de pétrole de schiste commence à devenir intéressante pour les sociétés d’exploitation de pétrole et de gaz telles que Schuepbach, GDF, Total, Shell ou Devon qui se sont vues accorder partir du début des années 2000 plusieurs permis d’exploration dans d’abord aux Etats-Unis, et maintenant dans d’autres pays du monde, comme la France. En effet, les cours du gaz et du pétrole connaissent une hausse mondiale et continue, et ces ressources s’épuisent. De plus, derrière cette extraction existe un enjeu géopolitique car les réserves de ce gaz s’élèvent au double du gaz exploité classiquement. Les Etats possédant des réserves de gaz de schiste pourraient donc réduire leur indépendance en importation, notamment en provenance de la Russie. En 2009, les Etats-Unis sont ainsi devenus le premier producteur mondial, et, en 2010, ils sont devenus pour la première fois un pays exportateur.
Le problème est que les techniques d’extraction du gaz de schiste ont de nombreux impacts environnementaux. D’abord, la fracturation hydraulique recourt à des solvants chimiques -dont