George orwell et la guerre civile espagnole
L’arrivée de la guerre civile en Espagne et la montée du fascisme trouvent leurs origines dans la situation de l’Espagne au début des années 30.
Très en retard au niveau du développement, avec notamment une espérance de vie de 50 ans en 1930, et une population extrêmement pauvre, puisqu’en 1930 la misère touchait 8 millions d’espagnols pour une population totale de 24,6 millions. Cette Espagne misérable est également très religieuse, très militarisée, et surtout très peu éduquée. Ainsi, on estime que 30 à 48% de la population est analphabète.
Le pays, jusque-là une monarchie absolue, devient en 1925 une dictature après l’abdication du roi Alphonse XIII face à Primo Riviera, auquel il donne les pleins pouvoirs. L’année suivante, il s’allie à l’armée française et parvient à endiguer la révolte indépendantiste marocaine, ce qui lui apporte un certain prestige.
S’inspirant du fascisme à l’italienne, il crée son parti unique, l’Union Patriotique, et son assemblée, qui n’aura qu’un rôle consultatif.
La situation économique et sociale s’améliore quelque peu, cependant en 1927 apparaissent de fortes oppositions au régime dictatorial, qui se sont largement exprimées après la décision de Riviera de lever la censure de la presse.
Pris d’un surprenant besoin de se « rassurer », il consulta les généraux pour s’assurer du soutiens de l’armée. Ces derniers lui déclarèrent leur soutiens au monarque, et il fut poussé à rendre sa démission par le roi Alphonse XIII lui-même. Dàmaso Berenguer fut immédiatement nommé à la tête du pays.
En 1930, l’accord de Saint-Sébastien est créé. Il réunit de nombreuses personnalités républicaines et anarchistes, parmi lesquelles des intellectuels, des politiques, mais également des officiers. Ils furent arrêtés un peu plus tard, et, lors de leurs procès, se défendirent en disant que le roi n’avait pas le droit de donner les pleins pouvoirs à Riviera.
Le 12 avril 1931, des élections