C’est en 1885 qu’Emile Zola, journaliste et écrivain français, considéré comme le chef du naturalisme, publie Germinal. Dans ce roman, l’auteur nous décrit la lutte des classes et la révolte sociale des mineurs du Nord de la France vers 1865 et dénonce les inégalités sociales.
Cet extrait est l’incipit de Germinal, narratif, il met en place l’environnement, informe le lecteur sur le cadre temporel et sur le personnage et sa condition.
Dans quelle mesure l’incipit de Germinal est-il réaliste ?
Dans un premier temps nous démontrerons comment Emile Zola fait de cet extrait un texte réaliste. Puis, dans un deuxième temps, nous montrerons que ce texte n’est pas uniquement réaliste.

Le Registre employé par Emile Zola, justifie à lui seul le réalisme de Germinal, des personnages ordinaires et des situations ordinaires.
Pour y parvenir, Emile Zola emploi une multitude de détails pour produire chez le lecteur un effet de réalisme.

L’incipit de Germinal donne au lecteur une description de l’environnement très détaillée. Emile Zola situe l’action dans l’espace en donnant des noms de villes « Marchiennes, Montsou » des directions des distances et aussi dans le temps, « par les souffles du vent de mars » en précisant au lecteur le moment dans la journée où l’action se déroule « sous la nuit sans étoiles ».
L’auteur donne, afin d’aider le lecteur à s’intégrer à l’histoire, une description là aussi très détaillée du lieu ou se passe l’action « à travers les champs de betteraves » « un chemin creux s’enfonçait ». Tout au long du parcours du personnage, on peut suivre et imaginer le trajet de l’individu comme si on faisait le chemin avec lui « un homme suivait la grande route de Marchiennes à Montsou ». Emile Zola ne se contente pas de décrire les lieux, il nous informe même sur les distances « environ deux cents pas » qui séparent différentes descriptions. Enfin, l’auteur pousse la description de l’environnement très loin puisqu’il va même jusqu’à identifier des