Globalia
Au-delà de ces dômes existent les non-zones, territoires rendus à la nature et peuplés de quelques tribus prétendument hostile et revenues à un mode de vie sauvage. Les Globaliens, devenus quasi immortels (ce qui impose un contrôle strict des naissances) semblent se satisfaire de leur monde artificiel mais il en va différemment pour Baïkal, jeune hommes aux idées plus larges que ses concitoyens. Il rêve de fuir ce paradis contrôlé pour aller découvrir les non-zones, en entrainant son amie Kate. La première tentative échoue mais son cas intéresse un membre de l’élite politique globalienne qui se décide à lui ouvrir les portes du monde extérieur pour d’obscures raisons... que va découvrir Baïkal ? Est-il le simple pion d’un jeu politicien ?
Outre l’histoire en elle-même, rondement menée, l’auteur pointe au cours du récit de nombreuses références à l’évolution de nos sociétés. Ces références se transforment vite en questionnements pour le lecteur qui perçoit aisément les dérives actuelles mises en avant par l’auteur.
J’en citerai seulement quelques unes, parmi les plus visibles : l’avenir de la démocratie en lien avec l’acculturation de la société, l’obsession sécuritaire allant jusqu’à créer de fausses menaces pour mieux souder les Globaliens, le (non)traitement des problèmes environnementaux avec la création de mondes humains clos et le rejet des pollutions dans les non-zones, les difficiles relations intergénérationnelles dans un monde où l’espérance de vie est prolongée à l’infini grâce à la médecine et où les naissances