Grands enjeux
Section 1 : Les paradoxes de la politique
Antoine riboud, modernisation mode d’emploi I. L’unité impossible de la politique
Politique est un mot polysémique…
A. Pluralité des usages du mot politique
IL est impossible de définir un critère qui distingue un phénomène politique d’un phénomène non politique.
Ex : le droit des femmes de voter au 19e siècle ou la question du mariage gay il y a 50 ans…
Un phénomène "non politique" aujourd’hui peut le devenir demain. Un objet n’est politique que dans un contexte donné par les faits d’une construction historique, linguistique, sociale, ou économique qui en fait un problème collectif.
On peut distinguer plusieurs usages du mot Politique.
Tout d’abord, 3 cas d’usages courants :
- L’usage normatif : qui est porteur d’un jugement de valeur, subjectif (souvent négatif). Les expressions comme « la politique politicienne » « Pff…C’est bien des politiques ça… » sont à usage normatif péjoratif. L’emploi du mot politique dans le cadre d’un jugement de valeur s’est généralisé depuis les années 1980. L’usage normatif positif existe mais il est plus rare. Ex : « c’est un fin politique »
- L’usage descriptif : on décrit simplement une réalité à laquelle on est confronté, il renvoie à la gestion d’un ensemble, à l’administration d’un problème, d’un secteur particulier. Ex : « Les politiques sociales en France » « La politique africaine de la France, la Françafrique. », « la politique de recrutement », « la politique de la ville »
- L’usage générique : tentent de distinguer toute l’étendue que recouvre ce terme : « politique = affaires publiques ou questions d’ordre général », qui doivent être traitées par la société, comme l’affaire Dreyfus. C’est l’usage qui vise à désigner le fait de gouverner une société humaine, la manière de faire : « politique de droite, de gauche » ; « politique = stratégie des autorités publiques ».
Les usages savants montrent la