Guerre du kosovo: synthèse

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La carte politique de l’Europe révèle une grande complexité, héritage d’une histoire mouvementée dont les fractures vives s’observent dans les recompositions géopolitiques récentes du territoire ex- yougoslave. L’ex-Yougoslavie est un territoire multiculturel où s’imbriquent des peuples très différents : si le régime communiste a pu étouffer les volontés nationalistes, on assiste depuis la décomposition du bloc de l’est à une série de recompositions de frontières ; 5 Etats nouveaux sont apparus depuis 1991 qui ne respectent pas toujours (sauf pour la Slovénie) une adéquation systématique entre Etat, nation, langue, religion... Même si le principe identitaire fût un élément fort, l’enchevêtrement culturel est un obstacle déterminant. Ces modifications ont parfois donné lieu à des affrontements sanglants, des guerres civiles, où s’est illustrée l’idéologie nationaliste du gouvernement serbe de Milosevic : la volonté de créer un Etat yougoslave serbe s’est appuyée sur une politique d’ « épuration ethnique » en Bosnie(1991-1996), au Kosovo (1998-2000) entraînant des milliers de victimes, le déplacement de populations, l’intervention de l’OTAN et de l’ONU. Les difficultés pour créer des Etats-nations sur un territoire multinational sont parfaitement illustrées au Kosovo où un même territoire constitue une référence historique et culturelle commune à la fois pour les Serbes et les Albanais. Elles sont encore nettement visibles en Bosnie où cohabitent toujours difficilement 3 entités : croate, serbe, bosniaque-musulmane. Les frontières du nouvel Etat n’ont pas effacé les frontières culturelles internes et les nationalismes restent exacerbés. On observe cependant les signes d’un espoir de pacification dans les formes de coopération régionale que la Bosnie peut entretenir avec ses Etats voisins : les liens économiques établis au-delà des frontières peuvent contribuer à résoudre les tensions internes. Là réside un des enjeux

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