guerre et paix
Tant du point de vue de l’attaquant que de l'attaqué, la guerre semble contribuer à maintenir ou restaurer la cohésion sociale d'un groupe ou pays. Dans l'Histoire, il est patent que nombre de guerres se déclenchent au prétexte et dans le but unique (et souvent réussi) de resserrer les rangs derrière le destin supérieur de la patrie : Faire l'« union sacrée », et soutenir celui qui apparait alors comme son meilleur défenseur : le chef. Ainsi Otto von Bismarck, rêvant de l'unité allemande incite t-il la guerre franco-prussienne de 1870. L'Allemagne n'est à l'époque qu'une confédération d'États indépendants. Mais la guerre contribue fortement à unifier l'Empire allemand sous la couronne prussienne. D'où l'avènement de l'Allemagne bismarckienne qui domine seule l'Europe continentale pendant près de trente ans.
Le Mal nécessaire : satire du bellicisme, par Caran d'Ache (vers 1905) (cliquer pour agrandir) la guerre comme jeu,
Harris veut démontrer que les gens, les hommes surtout, sont élevés dans le culte et la croyance de la guerre comme une activité anoblissante, flamboyante et glorieuse, avec un substitut qui est la compétition sportive collective. L'histoire montre qu'on peut être élevé à prendre plaisir à pourchasser d'autres personnes et à les tuer, à les détester et les haïr ou bien à se révolter contre les résultats de tels actes. Si on croit que les valeurs belliqueuses sont sources des guerres, alors le problème crucial et critique devient celui de spécifier les conditions dans lesquelles des personnes sont amenées à valoriser et à révérer la guerre. La théorie de la guerre comme jeu trouve là sa limite. Comme activité ludique, le jeu est une représentation du type « théâtral » et prépare à la guerre en la glorifiant et en la valorisant. la guerre comme produit co-substantiel de la nature humaine
Du point de vue de la nature humaine, les “pulsions” innées (d'origine génétique) et/ou acquises (d'origine culturelle), seraient