Guerre et paix
Quelques réflexions sur la GUERRE et la PAIX (Gaëtan Demulier Lycée Louis Bascan, Rambouill) :
Un simple regard sur l’histoire atteste à la fois la constante aspiration à la PAIX et le retour régulier des conflits. La PAIX ne serait qu’une illusion naïve fréquemment démentie par la réalité qui ne connaît que les rapports de force. Les GUERRES ne s’interrompraient que momentanément, pour laisser aux Etats le loisir de fourbir[2] les armes pour la suivante. Toutefois, comme le rappelle Aristote dans l’Ethique à Nicomaque : « personne ne choisit de faire la GUERRE pour la GUERRE, ni ne prépare délibérément une GUERRE». La PAIX resterait donc la fin que poursuit pratiquement la GUERRE.
ü Quelle est la signification de ces notions et la nature exacte des relations qu’elles entretiennent : s’opposent-elles radicalement ? La guerre est-elle le seul moyen de parvenir à la paix ou la paix suppose-t-elle l’abolition définitive de la guerre ?
Esquisses de définition
La GUERRE désigne une lutte entre deux partis ayant recours à la force physique et aux armes pour régler un différend.
Guerre et état de nature
La GUERRE résulte de la conjonction des deux passions qui mettent l’homme en mouvement : 1. le désir de puissance et de domination absolue, 2. la peur de la mort violente.
Opposition des passions, égalité des forces, défiance mutuelle et droit égal à se défendre par toutes les voies estimées valables dessinent l’espace sinistre dans lequel se meuvent les hommes en l’absence de l’Etat. Hobbes appelle cette situation effroyable d’inimitié généralisée où chacun se trouve seul à assurer sa sécurité « la guerre de tous contre tous ». En GUERE selon une formule