Etats, frontières et mondialisation

Introduction :
Les dérives de la mondialisation : flux illicites de toute nature, flux migratoires qui apparaissent incontrôlés, etc. entraînent une réaction de la part de certains pays vers le repli sur soi comme solution possible à ces problèmes. Un parti comme le FN ne propose-t-il pas la sortie de l’U.E, le retour au franc, et le contrôle des frontières pour se protéger des menaces de l’extérieur.
En fait, une proposition très classique qui revoie au regard lui-même classique sur la frontière : nue délimitation, c’est-à-dire un axe, qui sépare un territoire d’un autre. Une ligne qui délimite l’étendue d’un territoire où se construit l’identité nationale au fil du temps. La frontière est donc rassurante. Historiquement elle désigne le lieu où l’on est chez soi, où l’on est protégé… et évidemment, l’au-delà renvoie à l’Autre, l’étranger, mais aussi l’adversaire… pas de frontière sans se construire dans une logique d’opposition (la nation française s’est construite sur son opposition à la nation allemande, et vice-versa).
A l’aune de la mondialisation, remise en question de ces vieux principes : circulations de toute nature, légales et illégales, nécessité d’abolir le rôle traditionnel de la frontière dans le contexte de la mondialisation économique (un des rôles que doit assumer l’OMC est de convaincre les états membres de le faire). Actuellement, mouvement de crispation, de crise, qui engendre un mouvement d’inquiétude et un appel à l’état à renouer avec ses principes anciens (si tant est qu’il les a abandonné) : protéger sa population des menaces extérieures en contrôlant mieux le franchissement de ses frontières.
Est-ce possible ? Est-ce souhaitable ? La mondialisation réduit-elle par ailleurs le rôle des états et de leurs frontières ?

I. Mondialisation = frontières effacées, états dépassés ?
1. Multiplication des flux transfrontaliers
Revenir sur la définition classique d’une frontière : ligne de démarcation,