Guerre greco-persique
La situation pour les Grecs n'est pas encourageante, comme le rapporte Diodore de Sicile. La défaite des Thermopyles, la soumission de la Béotie, la prise d'Athènes sèment le découragement dans les esprits. Cléombrote Ier, le frère de Léonidas et roi des Spartiates, ne songe qu'à protéger le Péloponnèse par la construction d'un mur vers l'Isthme de Corinthe. Quant à la flotte, elle s'installe à Salamine à la demande de Thémistocle. Ce plan, tenir l'Isthme de Corinthe et le golfe de Salamine, implique l'abandon total de l'Attique, ce qui explique aussi la prise d'Athènes, abandonnée par ses habitants sur les conseils de Thémistocle.
Thémistocle a un plan précis qu'il impose contre l'avis d'Eurybiade. Il s'agit de combattre dans la rade étroite de Salamine car il est persuadé, à juste titre, que les Perses ne pourront pas entreprendre la manœuvre d'encerclement par les ailes esquissée à l'Artémision. De plus il est persuadé que dans cette passe étroite les navires ennemis se gêneront mutuellement et seront autant de proies pour un abordage ou un éperonnage par les solides trières grecques. Enfin il est persuadé qu'en coupant l'armée perse de sa flotte elle fera demi-tour. Il tient les propos suivants, rapportés par Plutarque :
« Vous ne parviendrez jamais à arrêter sur terre le flot de