Généralisation de la contraception
France. Elle se traduit principalement par l'utilisation de la pilule, la stérilisation étant très peu répandue contrairement à beaucoup d'autres pays du Sud ou du Nord. Depuis un peu plus de 10 ans, la crainte du sida a fait progresser l’usage du préservatif.
UNE CONTRACEPTION GÉNÉRALISÉE
La loi Neuwirth, adoptée en 1967, a légalisé la contraception en France. Les dernières données disponibles (enquête ESFE de 1994) permettent de faire le bilan des pratiques contraceptives près de 30 ans plus tard.
Plus de deux femmes sur trois entre 20 et 49 ans (69 %) utilisent une méthode contraceptive. Les autres, qui n'en utilisent pas, ne sont pas pour autant exposées au risque d’une grossesse non désirée : 7% sont stériles – elle ou leur partenaire
– de façon naturelle ou parce qu’elles ont subi une opération stérilisante, 11 % n’ont pas de partenaire sexuel, enfin 8% sont enceintes ou cherchent à le devenir. Il ne reste donc que
3% de femmes n’entrant dans aucune des catégories ci-dessus, et disant ne plus vouloir d’enfants et n’utiliser aucune méthode contraceptive.
UNE FEMME SUR TROIS PREND LA PILULE
La pilule est de loin la première méthode contraceptive, avec 36 % d’utilisatrices parmi les femmes d’âge fécond (20-49 ans). La proportion est maximale chez les jeunes de 20-24 ans (59 %) et décroît ensuite régulièrement avec l’âge. Le stérilet occupe la seconde place, avec 16 % d’utilisatrices ; la tendance selon l’âge est ici très différente, avec un maximum entre 35 et
44 ans (près de 27 %). Les autres méthodes n’occupent plus qu’une place restreinte, le préservatif
(5 % comme méthode principale) devançant légèrement l’abstinence périodique (4 %) ; le retrait, méthode traditionnelle des couples français jusque dans les années soixante, n’est
LA PILULE :
PRINCIPALE MÉTHODE
DE CONTRACEPTION
EN FRANCE
I N E D
FICHE
D’ACTUALITÉ
SCIENTIFIQUE
NOVEMBRE 2000 • NUMÉRO