Henri Bergson essai de résumé
Gaston Bachelard, facteur des PTT, livrait lettres, petits colis, enfin le courrier aux clients dans le Quartier Latin, surtout à la Sorbonne et au Collège de France. Selon l’ouï-dire, il avait l’habitude de s’attarder dans ses livraisons et assister aux cours en amphithéâtre des professeurs de ces derniers établissements. Un jour au Collège de France il a écouté la conférence d’Henri Bergson sur L’Evolution créatrice--par la fenêtre parce qu’il n’y avait plus de place dans l’amphithéâtre, tant les gens se précipitaient pour entendre le grand maître Henri Bergson. Après, Bachelard a résumé comme suit ce que Bergson avait dit sur les deux aspects des facultés mentales humaines: l’intelligence (« le noyau lumineux ») et ce que Bergson appelle « la luminosité vague » (l’intuition, l’instinct et d’autres forces de nos facultés mentales, forces qui, sur toute l’histoire des êtres humains, n’ont pas été identifiées, reconnues, utilisées autant que l’intelligence) :
Henri Bergson dit dans L’Evolution créatrice qu’il y a deux aspects de nos facultés mentales: l’intelligence, qui s’est développée d’une façon ininterrompue depuis l’origine de l’humanité, parce que c’est l’intelligence qui nous permet de vivre dans un monde matériel qui n’est pas toujours facile et d’y insérer notre corps. L’intelligence c’est « le noyau lumineux ». L’autre aspect que Bergson appelle « la nébulosité vague » contient des forces, comme l’instinct et l’intuition, qui pourraient, mieux développées et ensemble avec l’intelligence, nous renseigner sur l’essence des choses, le sens de la vie et d’autres énigmes de la vie.
Le finalisme, finalités (« goals » ou « purposefulness ») et le mécanisme – Toujours selon M. Bergson, l’intelligence humaine, façonnée aux demandes de l’action humaine, procède par intention et par calcul, par la coordination de moyens à une fin (c’est le