Marguerite de Navarre, Heptameron « XVIIIème » nouvelle,
1559

I. Un récit plaisant

1) Entre réalité et mystère

a) Des éléments réalistes

-Présence de personnages historiques (ex Charles VIII) et de lieux réels (l’Allemagne)
-Déroulement du repas raconté de façon réaliste

b) des éléments mystérieux

- Des tournures passives sont employées pour décrire le repas entre le gentilhomme et Bernage (ex : « la viande fut apportée sur la table »)
-L’arrivée du crâne qui est décrit comme « un emerveillable vaisseau » sachant que le mot « merveille » évoque l’aventure
-L’apparition de la dame à la l.9 « derrière la tapisserie » la tapisserie fait office de lieu (synecdoque)

2) la femme

- Elle est décrite par Bernage de façon très hyperbolique « une des plus dames qu’il eût jamais vue », cela évoque l’idée du surnaturelle
- tous les adjectifs la renvoient au mobilier (ex : « belle salle », « belle tapisserie » qui renvoient à « la plus belle », il y a un parallélisme entre les objets et la dame, la rendant ainsi objet connotation surnaturelle
-Le mutisme de la dame la renvoie une fois de plus à l’objet
-Une inversion de la vie et de la mort a lieu chez la femme

3) Intrusion du récit du gentilhomme qui relance la dynamique

Par sa construction ce récit appelle une suite.

II. Qui amène une réflexion

1) Le comportement amoureux du gentilhomme

-Le gentilhomme est accablé par Marguerite de Navarre et se compromet dès qu’il a la parole
-Son amour est hyperbolique et excessif
-Ses méthodes sont contraires à l’usage « malgré ses parents » il est le premier à commettre la faute : il va dans la démesure et excès
-Le fait qu’il se décrive comme « le plus heureux de la chrétienté » montre qu’il pèche par orgueil
-Le fais qu’il dise « je vis ce que je craignais plus que la mort » montre qu’il adore sa femme et non pas dieu ce qui, une fois de plus, est un péché

En définitive c’est le mari qui est le premier pécheur