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L’impact de la maladie ne se mesure d’ailleurs pas qu’en nombre de morts. Les conséquences sociales sont également majeures. Le SIDA réduit à néant les efforts faits pour permettre l’émancipation des femmes, détruit les maigres avancées en termes d’éducation, modifie la prise en charge sanitaire des populations (en Afrique du Sud, aujourd’hui, 80 % des malades hospitalisés dans les hôpitaux publics sont séropositifs. La malaria recule mais la tuberculose et les maladies liées à la dénutrition progressent à grand pas). La progression démographique de l’Afrique est stoppée. La mortalité périnatale est regrimpée en flèche. L’espérance de vie a chuté à 49 ans dans les pays d’Afrique australe (9) alors qu’elle est de 78 ans dans les pays européens et américains du Nord.
Dans l’ensemble du monde, les personnes âgées entre 20 et 40 ans sont les plus touchées. C’est dire que les forces vives, moteurs économiques des pays africains, sont manquantes. L’impact économique est considérable. La croissance économique d’un pays est habituellement corrélée à l’espérance de vie. On considère que 0,5 % de croissance économique est gagné pour chaque 5 ans d’espérance de vie supplémentaire. Avec une espérance de vie à 49 ans, la croissance économique de l’Afrique se trouve gravement hypothéquée. Les dépenses eninfrastructures, en personnel et en formation que nécessite le SIDA grèvent considérablement le développement économique de pays déjà bien mal partis. Des marchés du travail peu développés, des taux d’épargne et d’investissement insuffisants, des standards de gouvernance inadaptés et un niveau