Histoire des relations internationales
FRANK Robert, Pour l’histoire des relations internationales, PUF, 2012 + MOUGET OU SOUTOU
Introduction. Albert Sorel et Albert Vandal sont les fondateurs en France de l’histoire diplomatique, professeurs à l’école libre des sciences politiques. Relations internationales = relations entre états gouvernées par l’intérêt national. Au début du XXe, l’Ecole des Annales (Lucien Febvre et Fernand Braudel) critique cette histoire : l’histoire événementielle n’analyse pas suffisamment le contexte, les véritables causes du conflit. P. Renouvin = tournant épistémologique dans la discipline, agrégé en 1912 (histoire nationale d’abord). A la fin de WWI, il s’est attaché à étudier les causes de cette guerre. Article dans la Revue historique : les événements diplomatiques ne suffisent plus forces profondes, spirituelles et matérielles. En 1953, il introduit ces termes dans l’Introduction aux relations internationales. L’histoire diplomatique est selon un espace trop restreint. Nécessité de tenir compte de l’histoire structurale (vie éco et sociale, Ecole des Annales) et de l’apport de Federico Chabod sur l’importance de la psychologie, des sentiments dans l’opinion publique. L’histoire des relations internationales n’est plus seulement l’histoire des rapports entre les gouvernements mais l’histoire des rapports entre les peuples. Il ne rejette pas pour autant l’histoire diplomatique. La réflexion de Renouvin trouve son aboutissement en 1964, dans un ouvrage écrit en collaboration avec JB Duroselle (Introduction à l’histoire des relations internationales). Cet ouvrage contient deux parties : les forces profondes (matérielles = éco, immigration ; et spirituelles = nationalisme, pacifisme) par Renouvin et l’homme d’Etat (action, décision, personnalité) par Duroselle. Les axes des études de Duroselle : analyse et description de la machine diplomatique, questions de stratégie et de défense, étude de l’action culturelle comme axe