DM D’Histoire
LES CLASSES MOYENNES

I. Les classes moyennes, triomphes et déceptions

1) Les classes moyennes constituent un intermédiaire entre la grande bourgeoisie (classe supérieure) et la catégorie ouvrière (classe populaire). Elles sont nées au XIXème siècle dans le contexte de la révolution industrielle. Elles comprennent un niveau inférieur occupé par les employés, par les travailleurs sociaux, par les artisans, et un niveau supérieur où l’on trouve les cadres, les professions libérales et intellectuelles. La période des Trente Glorieuses (1945-1975) permet à ce vaste ensemble hétérogène de devenir le groupe social majoritaire en France et d’accéder à la société de consommation qui se caractérise par l’acquisition de la voiture ou de la télévision ainsi que des voyages en vacances.

2) Depuis 1945, le nombre d’employés et de cadres a fortement augmenté. En effet, l’essor des grandes entreprises a nécessité des cadres et des employés administratifs, industriels ou commerciaux de plus en plus nombreux. On peut voir sur le document 5 que le nombre d’employés est passé de 4,6 millions en 1962 à 7,5 en 1999. De même pour les cadres et les professions intellectuelles supérieures, leurs nombre a triplé en en passant de 0,9 millions à 3,1 pendant la même période.
Les professions intermédiaires se sont également fortement développées. En effet entre 1962 et 1999, leurs nombre a presque triplé aussi, passant de 2,1 à 5,9. Cela s’explique par le développement de la place de l’Etat en France. L’Etat-providence a augmenté les effectifs de la fonction publique recrutée sur concours. La massification de l’enseignement a exigé la multiplication du nombre d’enseignants et du personnel éducatif.
En revanche le nombre d’ouvriers et d’agriculteurs a diminué passant de 7,5 millions pour les ouvriers en 1962 à 7 million en 1999 et de 3 millions pour les agriculteurs en 1962 à 0,7 en 1999.
La classe moyenne a donc fortement augmenté son nombre au cours des