Histoire syndical
Problématique: Quels rôles ont joué les syndicats européens dans l'effort de guerre (1914-1918)?
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Le mouvement français: L’union sacrée 1) L'échec de "la grève générale"
Jean Jaurès, né le 3 septembre 1859, est un homme politique français immortalisé par son pacifisme. En 1905, il partage la direction de la Section Française de l'Internationale Ouvrière avec le marxiste Jules Guesde. La SFIO s'affirme clairement internationaliste. Pour l'unité, Jean Jaurès abandonne son soutien au gouvernement, cependant il obtient des guesdistes, l'introduction de la SFIO dans la démocratie parlementaire et il engagera, par la suite, le dialogue avec les syndicalistes révolutionnaires de la Confédération Générale du Travail.
Tribun parlementaire socialiste, il s'oppose au déclenchement de la Première guerre mondiale. Et même s'il reconnaît la lutte des classes marxiste, pour Jean Jaurès c'est l'humanité qui prime et qui ne fait qu'une. Selon lui, l'homme de gauche doit s'impliquer dans la République pour encourager une révolution démocratique non violente. En effet, il lutte contre la guerre et est par conséquent obsédé par toutes menaces contre la paix. Il recommande une organisation de la défense nationale construite sur la préparation militaire de l'ensemble de la Nation et tente d'orienter dans un sens favorable à la paix, la politique gouvernementale.
Il porte un soutien considérable aux ouvriers en grève et désir se battre pour la réduction de la journée de travail ou encore le droit à la retraite. Il souhaite obtenir pour les ouvriers, des conditions de vies moins pénibles et plus dignes. Il annonce au monde ouvrier une révolution sociale et une émancipation générale de la démocratie politique à la démocratie sociale grâce à la socialisation de la propriété.
Jean Jaurès appelle à constituer cette humanité qui "n'existe point ou [...] à peine" ("l'Humanité", 18avril 1904) et à la