Histoire économique et sociale
Chapitre 1 : Le système européen du laisser-faire et son impact avant la 1ère guerre mondiale
1. La montée de la Grande – Bretagne et le système du laisser-faire
Le « long » 19ème Siècle (1770 – 1914) couvre la période de changements économiques la plus spectaculaire de l’histoire européenne, avec pour commencement, la révolution industrielle anglaise. Au milieu du 18ème, la Grande-Bretagne remplit les conditions préalables à une croissance économique durable. Elle se voit même être le centre du commerce mondial. Durant la première moitié du 18ème S, les exportations industrielles augmentent de 76 % alors que dans les autres secteurs, la production ne s’accroit que de 7 %. Les origines de l’industrialisation britannique sont enracinées dans le commerce extérieur.
Au début du 19ème S, la G-B protège son marché intérieur, avec par exemple, la loi Calico, qui interdit les importations de cotonnades indiennes. Vers 1870, les exportations britanniques atteignent 40 % du total des exportations de l’Europe occidentale. La G-B va alors abandonner progressivement son autosuffisance en matière d’agriculture.
Rapidement, le libre-échange devient une condition préalable à une plus grande expansion économique du pays. En 1842, Peel propose un budget en équilibre sans les revenus provenant des droits de douane. Il est en mesure de réduire les taxes sur les exportations britanniques. Mais il faut attendre 1860 pour que les droits de douane soient abolis et que le libre-échange soit institutionnalisé en G-B.
Le traité Codben-Chevalier (entre la France et la G-B) en 1860 est le premier évènement marquant dans l’établissement d’un système de laisser-faire. Durant les dernières décennies du 19ème S, par le biais d’une série d’accords, l’Europe devient indubitablement une zone de libre-échange.
Le développement d’un paiement multilatéral facilite cette évolution. Cette mesure