Histoire
Apres la capitulation allemande signée à Reims et à Berlin en mai 1945, qui a mis fin à la Seconde Guerre mondiale, le vieux continent fait l’état des lieux du conflit. L’Europe est un champ de ruines, occupée par deux puissances extérieures.
Ces années sont primordiales, l’heure n’est pas uniquement au bilan, mais également à la reconstruction. La situation matérielle, humaine de l’Europe ainsi que les conséquences géopolitique du conflit portent à questions. Le règlement du conflit échappe aux pays européens et le continent est redessiné et occupé. Cette situation illustre une réalité nouvelle et problématique : l’Europe est affaiblie, dominée, elle est désormais un enjeu entre les deux nouvelles grandes puissances.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons au bilan humain et économique de l’Europe pour ensuite se pencher sur le règlement du conflit et le déclin du vieux continent.
I Le bilan humain et économique.
La Seconde Guerre mondiale est une tuerie inédite avec au total 50 millions de morts dans le monde, le carnage est particulièrement dramatique en Europe. L’URSS, bien que victorieuse, est le pays qui paye le plus lourd tribut humain avec 21 millions de morts auxquels nous pouvons ajouter 6 millions de morts polonais (soit 20 % de la population), 6 millions de morts juifs et 6 millions de morts allemands. Les civils sont pris en cible par l’armée aérienne et par la politique d’extermination nazie, enfin, notons la destruction de villes industrielles en Allemagne (Hambourg, Dresde, Nüremberg), en Angleterre (raids sur Londres en 1940, destruction de Coventry en 1941) et sur les pays occupés.
Théâtre des opérations militaires, les pays européens voient leur économie dévastée.
Les bombardements, les problèmes d’approvisionnements, et un mauvais entretient de l’appareil productif ont entraîné une chute brutale de la production en Europe continentale.
L’indice de production agricole