Histoire
Introduction : Le terme histoire peut se comprendre de trois façons différentes:
1- l’histoire entendue comme fiction. Souvent au pluriel : « raconter des histoires »
2- comme l’ensemble du devenir passé et futur de l’humanité. On l’écrit alors souvent Histoire.
3- Comme l’étude de ce passé : la connaissance historique.
Quels points communs peut-on repérer entre ces différents sens ? Seuls les deux derniers ont rapport à la vérité ; la première au contraire s’en démarque. Mais toutes les trois portent sur des processus humains, caractérisés par un début, une fin et une succession ordonnée d’événements menant à cette fin. En effet :
1- toute fiction a une fin et la dramaturgie s’organise en fonction de cette fin. Il y va de la cohérence du récit (on évite les péripéties sans rapport avec l’action principale car on se demande « ce que cela vient faire là »).
2- En tant qu’ensemble du devenir de l’humanité, l’Histoire apparaît au premier abord comme une simple succession d’événements, sans ordre, soit marquée par la violence, soit par la répétition des événements : des guerres, des vies, des morts… Cf célèbre phrase de Shakespeare in MacBeth, qui conçoit l’Histoire comme « un conte raconté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien » ; A. Camus fait quant à lui appel au mythe de Sysiphe (condamné à pousser un rocher en haut d’une montagne dont il redévale sitôt le sommet atteint) pour caractériser l’absurdité de la condition humaine et celle de l’humanité. S’agit-il d’une simple succession ? Ou est-il possible d’y déceler un sens ? La notion de sens renvoie à celles de direction et de signification. Ces deux dernières sont liées. En effet, la signification d’un mot se comprend par la visée de son concept ; celle d’une action à partir de l’intention de son auteur , i.e. du but qu’il vise. Ainsi la signification suppose la visée, le but qui lui même définit la direction à suivre. Affirmer que l’Histoire a un sens :