Hjtredat
«Casser la spéculation». Voilà ce que préconise Martine Aubry pour nous sortir de l’ornière où nous sommes bel et bien tombés. Elle est loin d’être seule. S’il existe un sujet qui rassemble par delà les clivages politiques, c’est bien celui de la spéculation, et seuls de petits organismes comme le parti libéral démocrate prennent encore le risque de défendre cette façon d’envisager la bourse. Bouc émissaire parfait, soit disant brebis galeuse d’un système sinon sans faille, la spéculation contente autant les modérés que les radicaux dans la course à l’électoralisme. Quand la classe politique s’approprie le thème de la spéculation, ou l’histoire d’un grand mensonge.
Spéculateur ou investisseur Les yeux rivés sur leurs écrans, ceux qui suivent les fluctuations des titres ne sont pas tous pareils. Il est important de différencier l’investisseur du spéculateur, car leurs comportements vis à vis du marché sont assez éloignés. En effet, l’investisseur apporte des capitaux stables à une entreprise cotée, se positionnant sur le long terme (achetant une action pour ne la revendre que bien plus tard) et recherchant des revenus réguliers, tandis que le spéculateur tente lui d’anticiper le futur (donc l’innovation) pour obtenir de gros gains de capital, positionné sur le court terme, jouant au jour le jour des sommes variant du tout au tout. C’est l’avènement d’Internet qui donna l’occasion à la spéculation d’être ce qu’elle est aujourd’hui, parce qu’il permit d’accélérer et de simplifier chaque transaction, d’accélérer la diffusion de l’information. Ainsi, au contraire de l’investisseur en quête de dividendes, le spéculateur a pu déterminer son achat en fonction du prix de revente et réfléchir à la plus-value. Une des grandes erreurs que commettent tous nos politiques est de confondre la spéculation et l’agiotage, peut être d’ailleurs volontairement, ce qui fausse complètement le débat. L’agiotage, c’est la