Dans la gravure suivante, "Noon" l'horloge du clocher marque 11h.30. L'espace est beaucoup plus réduit: une rue qui sépare une église d'une taverne. On voit cependant de nombreuses personnes, puisque le service religieux terminé, les fidèles sortent de leur lieu de culte. Plus intéressante est la démarcation sociologique symbolisée par le caniveau qui coupe la rue en deux. A droite se tiennent les paroissiens issus de la bourgeoisie, desquels trois se détachent par la richesse de leurs vêtements, un homme, une femme et un enfant occupé à regarder un chat mort au milieu de la chaussée. A gauche, devant deux tavernes, se trouvent les représentants du peuple: un enfant pleure parce qu'il a cassé un plat tandis qu'une fillette s'empresse de manger des morceaux de la pâtisserie perdue, et une jeune fille se laisse caresser et embrasser par son compagnon.
Ce n'est plus une scène de contrastes, comme "Noon" où d'un côté l'on voyait des gens calmes, bien éduqués, et de l'autre l'agitation du peuple.
On reconnaît l’église de St. Giles-in-the-Fields, à Soho, près de Charing Cross Road.
La composition est divisée par un caniveau, et oppose église et taverne. D’un côté, les tristes dévots et le couple plein d’affectation (des Huguenots français), de l’autre, des gens plus ordinaires et plus spontanés. La chevelure blonde de la jeune fille, ses lèvres rouges, sa peau blanche et ses joues écarlates sont les signes d’une bonne santé naturelle qui contraste avec les apparences artificielles et la mine maladive de la « Française » à