Hooligan
Selon certains chercheurs, le mot serait mentionné dans des rapports de la police londonienne pendant l'été 1898 et repris dans les colonnes du journal Daily News en référence à un ivrogne irlandais notoire, Patrick Hooligan, demeurant à Londres et régulièrement impliqué dans des bagarres1. Une famille du xixe siècle portant ce nom aurait aussi été connue pour avoir un mode de vie sauvage et violent1. Par extension, un « hooligan » serait une personne se comportant de la même manière. Une autre hypothèse veut que ce nom vienne d'un gang de Islington, appelé Hooley2. La dernière origine donnée par le dictionnaire The Compact Oxford English Dictionary parle d'un surnom donné à un personnage irlandais dans une chanson de music-hall à la fin du xixe siècle3. Le terme est popularisé en Angleterre à partir de 1898 après qu'un membre d'un gang de Londres, surnommé les Hooligan Boys, ait tué quelqu'un4.Les historiens britanniques ont déjà bien étudié la question, et la lecture de The Roots of football hooliganism du trio Eric Dunning, Patrick Murphy et John Williams, est incontournable. En 1885, Preston North End joue un match contre Aston Villa. À l'issue du match, les deux équipes sont bombardées de pierre, attaquées à coup de bâtons et se font cracher dessus. Un des joueurs de Preston North End est si sauvagement agressé qu'il en perd conscience5. Très actifs avant la Première Guerre mondiale, les hooligans sont quasi absents des tribunes très familiales de l'entre-deux-guerres. En revanche, au terme du second conflit mondial, le hooliganisme fait son retour. On note 25 incidents par saison dans les années 19605 et ce phénomène touche une grande partie des clubs anglais dans les années 1970.
Le Royaume-Uni n'est pas seul touché par le fléau de la violence, et en France,