Imaginaire pascalien
| Presses Universitaires de France | XVIIe siècle
2005/3 - n° 228
ISSN en cours | ISBN 2130553095 | pages 443 à 452
Pour citer cet article :
— Belin et C., L’imaginaire contourné des Pensées, XVIIe siècle 2005/3, n° 228, p. 443-452.
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L’imaginaire contourné des Pensées
Chez Pascal, l’imagination est investie d’un pouvoir régalien et coercitif. C’est
« cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté »,
« cette superbe puissance ennemie de la raison ». Ces formules bien connues émaillent le long fragment 781, situé au centre de la liasse Vanité. Pascal raisonne en termes de violence, tout en se référant à une dramaturgie sociale et mondaine de l’illusion.
Au chapitre des « puissances trompeuses », l’imagination brille d’un éclat incomparable, aussi vaine que tyrannique2. Les trois anecdotes racontées en ce même fragment accréditent la thèse de ce qu’il nomme ailleurs une « vie imaginaire »3, totalement imaginaire, où lorsque même la force physique s’avère insuffisante, triomphe par contrecoup la seule grimace.