L’intégration des immigrés et de leurs enfants sur le marché du travail au Portugal L’intégration des immigrés sur le marché du travail au Portugal se caractérise par des résultats relativement positifs comparés à ceux observés dans d’autres pays. Les taux d’emploi des immigrés sont supérieurs à ceux des autochtones, hommes et femmes confondus. En effet, les taux d’emploi et d’activité des femmes immigrées sont plus élevés au Portugal que dans tout autre pays de l’OCDE. La situation est moins positive s’agissant du chômage, et les immigrés ont été affectés de manière disproportionnée par la dégradation de la situation du marché du travail ces dernières années. Le taux d’activité élevé des immigrés s’explique par la prédominance de la migration à des fins d’emploi au Portugal. Le nombre d’étrangers a plus que doublé au cours des dix dernières années, augmentation allant de pair avec une immigration clandestine massive de personnes venant au Portugal pour y trouver un emploi, particulièrement à la fin des années 90 dans le contexte de l’essor du secteur du bâtiment. Cette accélération des flux migratoires s’est accompagnée d’une forte diversification des pays d’origine. Alors que les immigrants provenaient autrefois essentiellement de pays lusophones (c’est-à-dire des anciennes colonies portugaises d’Afrique – les PALOP – et du Brésil), une grande partie des immigrés de ces dix dernières années sont originaires d’Europe de l’Est et du Sud-Est, autrement dit de pays n’ayant apparemment aucun lien avec le Portugal. Beaucoup de ces immigrés récents sont des personnes relativement qualifiées, mais la demande de main-d’œuvre porte principalement sur des métiers peu qualifiés, dans le bâtiment en particulier. De ce fait, une grande partie des migrants très qualifiés occupent des emplois pour lesquels ils sont tout simplement « surqualifiés ». C’est le cas de plus de 80 % des migrants hautement qualifiés venus d’Europe de l’Est et du Sud-Est. Dans ce contexte, deux projets