industrie automobile
La crise financière de 2008 et ses répercussions actuelles, mais aussi les prises de conscience écologiques et les évolutions consuméristes observées dans les pays développés ont profondément modifié les structures de l’industrie automobile. La question de la place de l’automobile dans la société du XXIe siècle est posée.
I- LA CRISE DE 2008-2009
1) Une crise d’une violence inégalée
« La crise de l’industrie automobile a été, d’octobre 2008 au printemps 2009, d’une intensité jamais connue jusqu’alors », écrivent Bernard Jullien, directeur du Groupe d’étude et de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile (Gerpisa), et Yannick Lung. « Elle a donné lieu à des baisses des immatriculations et des productions d’une ampleur inégalée, mettant en péril les plus fragiles des constructeurs, singulièrement les trois grands constructeurs américains. Chez les équipementiers et les sous-traitants, elle a provoqué des faillites et des réductions d’emplois de grande ampleur, ce qui a eu des effets irréversibles sur la capacité de certains territoires à profiter de la reprise.
Sans différencier les constructeurs les uns des autres, la crise de l’automobile, telle qu’elle se noue au second semestre 2008 et se prolonge en 2009, peut être analysée comme relevant de deux questions relativement distinctes qui se posent à eux, en même temps qu’aux économies dans lesquelles l’automobile a à s’intégrer.
La première de ces questions est celle du mode de croissance passé, de son entrée en crise et des capacités conjointes des politiques macroéconomiques et des systèmes automobiles à y faire face.
Elle peut elle-même donner lieu à des interprétations différentes selon que l’on considère que l’automobile était fortement solidaire du régime de croissance passé aujourd’hui en crise ou relativement autonome par rapport à lui.
La seconde de ces questions est celle – également posée par la crise – de la relation des structures