FICHE DE LECTURE : L’inflation scolaire, les désillusions de la méritocratie (Seuil, 2006) Présentation et résumé de l’ouvrage Marie Duru-Bellat est une sociologue française spécialiste des questions d’éducation, professeure à l’IEP de Paris et chercheur à l'Observatoire Sociologique du Changement. Elle a également enseigné à l'université de Bourgogne (IREDU). Ses principaux ouvrages ont porté sur les inégalités sociales et les inégalités de sexe au sein de l'éducation et de la socialisation. Elle remet notamment en cause la démocratisation du système éducatif français. Son ouvrage principal est Sociologie de l’école publié en 1999 avec la collaboration d'Agnès Van Zanten. Autres ouvrages publiés : L’école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ?, L’Harmattan, 2004 ; Les inégalités sociales à l’école. Genèse et mythes, PUF, 2002 L’inflation scolaire, les désillusions de la méritocratie peut être considéré comme un essai « politique », dont le but est de remettre en cause une forme de consensus (d’aucuns auraient dit « une pensée unique ») autour de l’idée que « toujours plus d’école constitue un gage de progrès et de justice sociale ». La sociologue s’y emploie avec les outils qui sont ceux de sa spécialité, en appui sur un corpus de nombreux ouvrages, articles et recherches, sans toutefois en produire une bibliographie explicite. Donner plus d’éducation est actuellement une fuite en avant, qui dispense d’une réflexion sur ses finalités. On devrait pourtant réfléchir autant sur la qualité que sur la quantité de l’enseignement donné aux jeunes. L’absence de politique nouvelle en la matière conforte le système actuel de logique libérale, où les inégalités de réussite scolaire s’amplifient. Un choix différent n’aurait cependant de sens que si on luttait également contre les inégalités sociales en général. Marie Duru-Bellat propose donc une thèse audacieuse, à contre-courant du consensus actuel : la prolongation des études et l’élévation des