Institutions romaines
Généralités sur les magistrats
Etymologie : < magis = « qui est / peut davantage » => prééminence marquée du pouvoir des magistrats.
A quelques exceptions près, les magistratures sont électives, annuelles, collégiales, spécialisées et hiérarchisées. Plus on monte dans la hiérarchie, moins elles sont spécialisées. On ne peut cumuler deux magistratures. L’itération est en principe interdite (il faut au moins 10 ans entre deux consulats), et un intervalle de deux années sépare normalement l’exercice de deux charges. Il existe un ordre fixe, le cursus honorum (établi en 180 par la lex Villia Annalis qui prescrit les étapes et les âges requis, puis précisé par Sylla) : questure, édilité, préture, consulat. Le tribunat de la plèbe et la dictature restent à part en tant que magistrature plébéienne pour le 1er et extraordinaire pour la 2nde.
On distingue les magistratures inférieures, sine imperio, et les magistratures supérieures, cum imperio.
Questeur :
Magistrature sine imperio, sans doute créée au début de l’époque républicaine.
- Durée : 1 an.
- Elus par les comices tributes.
- Age requis : 30 ans (depuis 80). 1ère grande magistrature (c’est aussi la 1ère à laquelle les plébéiens eurent accès). Au sortir de la questure, on peut être candidat à l’édilité ou au tribunat de la plèbe.
- Nombre : Leur nombre se multiplie pour répondre aux nécessités du gouvernement des provinces, où ils sont envoyés pour gérer les finances (10 depuis 197, puis 20 en 85 et 40 vers 45).
- Compétences : * Les fonctions des questeurs qui apparaissent les 1ères dans l’historiographie sont liées à l’exercice de la justice criminelle. Ceux-ci sont chargés de l’instruction (quaestor Fonction clé : un édile doit donner satisfaction pour préserver ses chances d’être élu préteur. Aussi les édiles sont amenés à compléter le budget qui leur est alloué par l’Etat, voire à s’endetter, pour financer sur leur fortune personnelle des distributions et des jeux qui