Interview avec le ministre de la modernisation des secteurs publics
L’Opinion : Nous sommes à quelques jours du 1er mai, la fête du travail. Quelles sont vos impressions concernant le dialogue social ?
Mohamed Saad El Alami : Permettez-moi tout d’abord de rappeler que l’actuel gouvernement a pris l’initiative d’institutionnaliser le dialogue social. Aujourd’hui, on ne se réunit plus avec les centrales syndicales les plus représentatives en temps de crise uniquement, mais de manière cyclique pour débattre de l’ensemble des chantiers ouverts que ce soit dans le secteur privé ou dans la fonction publique. C’est un acquis considérable. Le Premier ministre, Abbas El Fassi, veille à ce que les centrales syndicales soient considérées comme des partenaires, et je pense que cette culture nouvelle est en train de frayer son chemin.
Pour parler de réalisations, le gouvernement a entrepris, dans le de la fonction publique à titre d’exemple, de mettre en œuvre, rapidement, les engagements pris dans le cadre du dialogue social au titre de 2009. Le gouvernement a adopté deux décrets importants dans un temps record.
Le premier décret concerne la suppression des échelles 1 à 4. De portée sociale, le décret en question permet d'améliorer la situation administrative et financière des fonctionnaires concernés. Ils sont environ 115.000 relevant des administrations de l’Etat, des collectivités locales et de certains établissements publics à caractère administratif. Le tout, pour un coût financier de l’ordre de 415 millions DH.
Le deuxième décret vise à augmenter le quota de promotion de grade de 25% à 28% annuellement pour l’ensemble des fonctionnaires. Cette mesure permettra d’élever le nombre des fonctionnaires promus annuellement de 37.500 à 40.650 soit une augmentation de 3150, avec un coût financier de l’ordre de 161millions DH. A noter que les résultats du dialogue social ont été publiés par la Primature le 28 décembre 2009, et le 17 mars 2010,