Depuis toujours, les sociétés humaines doivent affronter les violences extrêmes de la nature. Chaque années, des millions de personnes sont victimes de tempêtes, de cyclones, d'inondations, de feux de forêts, d'éruptions volcaniques, de tremblements de terres, et encore d'autres fléaux plus dévastateurs les uns que les autres. Ainsi, la notion de risque est toujours exprimée du point de vue de l'homme qui observe le risque. Des évènements naturels comme ceux que nous venons de citer ne représentent pas un risque à proprement parler quand ils surviennent en zone inhabitée et n'ont aucun effet destructeur sur d'éventuels individus. Mais lorsqu'ils touchent des espaces très peuplés, ces dangers se transforment en véritables catastrophes, dont la fréquence semble augmenter depuis le milieu du XXe siècle. Pourtant, la répartition des risques dans le monde est inégale. La vulnérabilité des espaces et des hommes varie selon les conditions naturelles, l'évolution des densités humaines, ainsi que le développement des infrastructures et des activités humaines dans des zones à risques. Certaines d'entre elles peuvent en effet aggraver les risques naturels. L'homme a souvent privilégié la croissance économique sans se soucier du développement durable. La prise en compte des risques n'est devenue une préoccupation majeure de la communauté internationale que depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Mais aujourd'hui encore, la gestion des risques est plus ou moins avancée selon les sociétés. Dans les pays pauvres, quand se produit une catastrophe, le bilan humain et matériel est souvent lourd, ce qui accentue encore les difficultés de vie des populations, alors que dans les pays riches, la gestion du risque et de la crise est plus efficace. Entre cyclones, séismes et volcans, le cas de la région des caraïbes et du golfe du mexique illustre parfaitement les inégalités qui séparent les pays du Nord, comme les États-Unis, qui sont la plus grande puissance mondiale, des