Selon une représentation courante, le peintre, l'artiste plus généralement se définirait principalement par le fait d'imiter la nature. Là, résiderait le but de l'art mais en même temps si l'imitation était le but de l'art, le « beau objectif » lui même disparaîtrait. L'art se définissant comme recréation de la nature et de la réalité acquiert par la même occasion des valeurs historique, pédagogique, intellectuelle et philosophique. Mais l'art ne peut être définit comme beau ou laid dans la mesure où il ne s'agit que d'une imitation.
Apparemment, Hegel cherche à contester le fait que l'art s'il est considéré comme beau ne peut être une imitation et que l'imitation n'est pas le but premier de l'art. L'art n'est pas une imitation de la nature cependant la nature sert d'inspiration à l'art mais c'est la création qui laisse paraître le beau.
Hegel nous expose cette thèse en deux temps : Si l'art est une imitation de la nature il ne peut être beau,(ligne 1 à 6) mais il faut distinguer imitation et inspiration car l'art s'inspire de la nature mais y ajoute une création pour être beau.(ligne 7 à 14). Nous allons vérifier cette thèse, mais ne concerne-t-elle que la peinture ou s'étend-t-elle plus généralement à tous les autres arts qu'ils aient une dimension plastique ou non comme la musique ou la poésie. Pourquoi Hegel attache une aussi grande importance à la valeur spirituelle de l'art