Inutile
La crise sino-nippone est montée d'un cran, jeudi 13 décembre, avec le survol de cet archipel par un avion chinois, dénoncé par le Japon comme la première violation de son espace aérien depuis l'aggravation de ce conflit territorial en septembre. En pleine campagne électorale pour les élections législatives de dimanche, le premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a réagi en demandant une surveillance "particulière" des îles. Retour sur les sources du litige, qui envenime les relations régionales depuis les années 1970.
Bien qu'inhabitées, ces îles sont l'objet de toutes les convoitises, car elles sont entourées d'eaux très poissonneuses, mais surtout parce que leurs fonds marins pourraient renfermer des hydrocarbures. Derrière ce différend territorial se joue donc la délimitation des zones d'économie exclusive et l'exploitation des hydrocarbures qui pourraient s'y trouver. Jusqu'à présent, la Chine et le Japon n'ont jamais mis en pratique les accords qu'ils avaient passé en 2008 pour l'exploitation de deux possibles champs de gaz et de pétrole dans des zones situées à la limite de leurs zones d'économie exclusive.
En outre, l'emplacement de ces îles est stratégique pour la marine chinoise, qui considère la mer de Chine du Sud comme une "zone d'intérêt vital". Or Tokyo observe avec inquiétude l'expansion militaire chinoise et l'expression de ses velléités aux confins de son territoire maritime. Dans l'édition 2012 du Livre blanc sur la défense du Japon, publié mardi 31 juillet, la priorité est désormais à la protection des îles Nansei (du sud-ouest), dont font partie les