Conçu à partir de 1765, il paraît d'abord en feuilleton dans la revue de Grimm, La Correspondance littéraire, de 1778 à 1780, mais Diderot ne cesse de l'augmenter jusqu'à sa mort, et l'œuvre qui, en 1771, comptait 125 pages, en atteignait 287 en 1783.
Œuvre qui a été de nombreuses fois éclatée et réparée par l’auteur. On remarque des ajouts d’anecdotes, de concepts nouveaux, des inspirations sur des faits d’actualité.

Roman philosophique, où de nombreux débats et questions philosophiques sont créés tout au long du voyage. Les diverses conversations soulèvent des questions morales, sociales, philosophiques, en particulier sur la liberté et la fatalité. Le roman développe aussi une réflexion, un débat philosophique qui a des conséquences sur la sagesse, le mode de vie, forme de relativisme moral. Roman contemporain à l’histoire du roman, contemporain au courant des philosophes des Lumières.

Œuvre la plus commentée et critiquée des œuvres de Diderot à cause des relations libertines et de leurs explications faites par Jacques. Cet ouvrage permet des interprétations complexes et qui diffèrent constamment d’un individu à l’autre.

Résumé :
Deux personnages, un valet et son maître, chevauchent paisiblement sur des routes, vers une destination toujours inconnue, s'arrêtent dans des auberges, débattant de différentes questions philosophiques, souvenirs intimes, anecdotes... Au fil de leur voyage, d'autres individus de rencontre y vont aussi de leurs récits, et voilà que s'ouvrent de nouveaux tiroirs, qui accentuent les débats préexistants et ceux créés.

 Jacques : né orphelin, il vit jusqu’à 12 ans chez ses grands-parents. Serviteur chez 8 maîtres successifs, il a vécu de nombreuses conquêtes amoureuses (Suzanne et Marguerite) qui débouchent sur une véritable histoire d’amour envers Denise. Sa condition de vie s’améliora nettement avec son dernier maître qui participe à cette histoire.
Héros sensible et généreux, charitable qui offre des cadeaux