Je ne comprends pas
C’était un manège qui durait jusqu’à ce que la boucle fût terminée. Il nous avait guéris. Nous reprenions des couleurs et il reprenait sourire. Il nous emmena au soleil, nous emmena au musée, on découvrit le surf avec lui. Le soir, lorsque maman n’était pas là, il s’occupait de faire à manger, des pâtes à toutes sauces, de toute les couleurs, des légumes exotiques et toujours un yaourt pour finir. Les soirées devant la télé ou à jouer au coin de la cheminée étaient toujours des grands moments de rire. Nous lui rendions réciproquement l’étincelle qu’il faisait naître dans nos yeux.
C’était inutile avec lui d’éprouver la moindre angoisse, la moindre peur, sauf peut-être celle de le perdre. Il était constamment présent pour nous, il nous sauvait mon frère et moi des monstres enfouis un peu partout dans notre chambre. Le soir, la nuit, quand nous avions peur, nous criions. Et il accourait à notre chambre tel un brave chevalier, il ouvrait les portes et fouillait nos bacs. Avant de repartir, l’inspection étant terminée, il nous embrassait doucement sur le front et nous murmurait « bonne nuit mes amours ».
Chaque matin, il nous préparait un petit déjeuner dont la bonne odeur venait nous réveiller. Chaque journée était différente, souvent plus fantastique, surprenant, totalement inhabituelle. On aurait put un jour croiser des baleines volantes que cela ne nous aurait même plus étonné. Papa nous expliquait que notre terre était magique et que notre tête l’était encore plus, car c’était à nous de voyager, d’imaginer, de vivre n’importe quel genre d’expérience Lorsqu’il partait en voyage, il nous ramenait diverses confiseries, des souvenirs, le tout ressemblant toujours à des farandoles de