Je ne sais ni lire ni écrire
A vous toutes, mes sœurs et frères, en vos grades et qualités
Connaissez-vous Jeanne et Thomas ?
Ce sont deux enfants, 3 ans les séparent. Ils sont frangins et comme tous les frangins, ils sont capables de s’aiment aussi fort qu’ils peuvent se détester, ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’auteur.
En croisière entre les 2 mondes qui séparent leurs parents, ils affrontent une tempête incroyable qui les laisse échoués sur une petite île paradisiaque. Leur réveil les laissent heureux d’être en vie, surtout dans un environnement aussi beau, mais « le vide dans la bouche », incapables de prononcer un mot, ne sachant plus, subitement, ni parler, ni lire, ni écrire.
Ils ne sont pas seul sur cette île, qui s’avère d’ailleurs être une île magique. Ils sont accueillis par un Monsieur extraordinaire, Monsieur Henri, qui écrit en permanence des chansons, et bien d’autres personnages, tous là pour les guider et les aider dans leur 2ème apprentissage de la parole : on retrouve le neveu de Monsieur Henri, toujours silencieux, musicien, et au marché aux mots, il y a, l’ami des poètes et de la chanson, le vendeur de vocabulaire de l’amour, Dieudonné l’appeleur des plantes et des poissons, Marie Louise étymologiste en 4 langues et enfin, la plus vieille dame du monde qui redonne vie aux mots rares.
Avez-vous compté le nombre de « tuteurs » de Jeanne et Thomas. Non ? Et bien, ils sont 7! Autant que les plateaux de la loge.
L’apprentissage, n’est pas facile mais, progressivement, grâce à l’usine à mots et ses outils (une volière à noms, une fourmilière à verbes, 3 horloges des temps, les distributeurs de préposition, le papier pour synthétiser), Jeanne réapprend à parler, en reformant des petites phrases à partir des mots isolés. Mais, au-delà de ce nouvel apprentissage, Jeanne se rend progressivement compte que sa vie d’avant le naufrage, où elle n’employait finalement que peu de mots, était finalement une vie de quasi