Je ne sais ni lire, ni écrire, je ne sais qu’épeler « Je ne sais ni lire, ni écrire, je ne sais qu’épeler ». Oui mais pour épeler, je dois pouvoir écrire, orthographier. Et avant d’avoir été capable d’écrire, j’ai été capable de lire. « Ouille, un mystère de plus », voilà ce que je me suis dit lorsque j’ai entendu cette phrase prononcée lors de mon initiation. Elle fut complétée d’un « donnez-moi la première lettre et je vous donnerai la suivante ». Bon, sur ce point, le franc tombe assez …afficher plus de contenu…

En gros, apprendre à déchiffrer les symboles et leur portée. Epeler, lire et écrire, autrement dit 3 paliers successifs d’apprentissage. Les prochaines étapes consisteront probablement à être capable de lire lors du compagnonnage et écrire lors de la maîtrise. La lecture implique une certaine forme de compréhension préalable et de fluidité afin d’assembler, de lire ce qui a été produit par quelqu’un d’autre. Ecrire, c’est être capable de produire quelque chose soi-même et cela induit que les codes et symboles sont compris et intégrés de manière plus approfondie.
A ce stade, l’apprentie que je suis ne sait donc qu’épeler. Je dois impérativement
« décortiquer » les mots lettre par lettre pour mieux m’en imprégner, mieux les intégrer afin de …afficher plus de contenu…

En somme, apprendre pour comprendre. Ce ping-pong de lettres –entamé lors de notre initiation– forme, in fine, un ensemble cohésif et cohérent qui est non sans me rappeler le soleil et la lune représentés à l’Orient de notre temple, le pavé mosaïque blanc et noir que nous foulons à chaque tenue ou encore les colonnes du septentrion et du midi qui s’y font face en miroir. Je reviens d’ailleurs à cette citation de Socrate dans le Premier
Alcibiade déjà évoquée dans mon travail sur le delta lumineux : « si l’œil veut se voir lui-même, il faut qu’il regarde un autre œil ». Ces positions en vis-à-vis (des colonnes, des surveillantes, de