Je ne tremble rien
Je tremble (1et 2)
62e FESTIVAL D’AVIGNON
OPÉRA-THÉÂTRE19 20 21 • 22h
23 24 25 26 • 17h
OPÉRA-THÉÂTRE
durée estimée 2h50 entracte compris • création 2008 texte et mise en scène Joël Pommerat avec Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon, Gilbert Beugniot, Hervé Blanc, Lionel Codino, Eric Forterre,
Ruth Olaizola, Marie Piemontese collaboration artistique Thomas Boccon-Gibod assistant à la mise en scène Matthieu Roy scénographie et lumière Eric Soyer assistants lumière Gwendal Malard, …afficher plus de contenu…
En cassant ce qui pouvait être défini tout en jouant jusqu’au bord des limites, on perd le spectateur à cause d’une confusion qui ne l’autorise pas à s’accrocher à un minimum de repères permettant la rêverie. Il faut donner des éléments et les reprendre.
Cet endroit est donc “un lieu indéterminé” qui se situe dans un théâtre, celui où les spectateurs sont convoqués. Le point de départ est un lieu de spectacle, un lieu spectaculaire, un lieu de rencontre entre l’espace scénique et l’espace du public, un lieu d’attente, un lieu où il y a du concret et de l’ima- ginaire qui se côtoient. C’est à partir de là que je développe une temporalité, une durée, une suite d’évènements. C’est aussi un lieu où l’on joue et c’est sans doute cela qui est essentiel car à …afficher plus de contenu…
Je lisais il n’y a pas longtemps un texte de Robert Abirached qui écrit : “Le public toujours relié à l’extérieur par un téléphone, fut-il éteint, se concentre avec de plus en plus de difficultés sur ce qu’il regarde car il ressent de moins en moins de coupure entre le dehors et le théâtre dans lequel il vient d’entrer. Alors qu’il pouvait s’imaginer, jadis, avec délice qu’il pénétrait dans un lieu de magie et de merveilles en passant la porte d’une salle de spectacle.” Cette phrase a résonné en moi car c’est ce lieu de “magie et de merveilles” que j’essaie de créer de façon brute en proposant Je tremble, même si je ne suis pas d’accord avec le côté nostalgique et passéiste qui consiste à dire que c’est la