Jean anouilh
Il est né à Bordeaux en 1910, d'un père tailleur et d'une mère musicienne. Il arrive à Paris en 1921 et poursuit ses études au collège Chaptal. Après des études de droit, il travaille pendant deux ans dans une agence de publicité. Il y rencontre Jacques Prévert. Très tôt passionné par le théâtre, Jean Anouilh assiste émerveillé, au printemps 1928, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux. Cette pièce servira de révélateur : "c'est le soir de Siegfried que j'ai compris..."
En 1929 il devient le secrétaire de Louis Jouvet. Les relations entre les deux hommes sont tendues. Louis Jouvet se reprochera par la suite de ne pas avoir pressenti la passion pour le théâtre qui habitait Jean Anouilh. Les deux hommes se séparent.
Premier succès d'estime à 22 ans de Jean Anouilh avec L'Hermine créé au théâtre de l'œuvre. Ensuite, il connaît 2 échecs : Mandarine et Y avait un prisonnier. En 1937 grâce au metteur en scène, Georges Pitoëff, qui crée le Voyageur sans bagage que Jean Anouilh connaît son premier succès. Succès qui lui apporte la notoriété et qui met fin à ses difficultés matérielles. La pièce sera jouée 190 fois. Au travers de textes apparemment ingénus, Anouilh développe "une vision profondément pessimiste de l’existence".
En 1939 Jean Anouilh crée avec Jean-Louis Barrault ( l'un de ses amis du Lycée Chaptal) et René Barjavel la revue, La Nouvelle Saison
Puis éclate la seconde guerre mondiale. Pendant l'occupation, Jean Anouilh continue d'écrire. Il ne prend position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché. il se lance dans l'adaptation de tragédies grecques et obtient un nouveau succès avec Eurydice (1942). En 1942 il écrit Antigone. En 1944 cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon ce qui expliquerait, selon eux, que la pièce n'ait pas été censurée par les allemands. Ses