Jean Jacques Rousseau

364 mots 2 pages
Rousseau est né à Genève en 1712 et mort en France, à Ermenonville, en 1778. Ayant quitté Genève dès l’âge de seize ans, au cours d’une fugue, il a ensuite vécu dans différents pays européens – parfois pourchassé par la justice en raison de sa critique des autorités, notamment théologiques –, mais il a passé la plus grande partie de sa vie en France. Autodidacte, il a laissé une œuvre abondante, à la fois musicale (un opéra), littéraire (un roman épistolaire, La Nouvelle Héloïse, qui connut un immense succès), morale et pédagogique (l’Émile), autobiographique (Les Confessions, Rousseau juge de Jean-Jacques, les Rêveries du promeneur solitaire) et surtout politique.

Proche du cercle des Encyclopédistes, notamment de Diderot (il a signé des articles dans l’Encyclopédie, principalement sur la musique), il a néanmoins pris ses distances avec les tendances matérialistes et avec l’optimisme historique des philosophes des Lumières. Quoiqu’il fût, comme la plupart des philosophes de son temps, rationaliste (Derathé, 1948) et très critique à l’égard des pouvoirs politiques et religieux autoritaires, il a élaboré une anthropologie, une théorie politique et une théorie de la société profondément originales, qui l’ont progressivement mis en porte-à-faux avec le courant dominant des Lumières. On peut, sommairement, décrire cette originalité en plaçant Rousseau dans la tradition du « républicanisme », de l’« humanisme civique » ou d’une pensée « néo-romaine » de la liberté, telle que l’ont fait connaître Pocock et Skinner ; de même que l’on peut interpréter sa critique des thèses philosophiques dominantes de son temps comme une critique du « libéralisme » dont les principes commencent à s’élaborer dans les domaines politique et économique, sous l’influence du jusnaturalisme moderne, des physiocrates et des Lumières écossaises. Cette façon de situer Rousseau dans l’histoire de la pensée moderne n’est pas la plus fausse – elle est en tout cas moins fausse que celle faisant de

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