Jeunes et espaces public
A l’origine, les antennes jeunes ont été créées dans un but préventif. Elles sont d’ailleurs majoritairement localisées dans les quartiers périphériques de Paris, les plus potentiellement « criminogènes ». Leur fonction a peu à peu évolué et elles font désormais la part belle à l’information, tout en proposant des activités pour les jeunes. La mairie de Paris souhaite requalifier l’espace d’accueil de ces antennes afin de leur redonner une lisibilité et une cohérence entre elles. J’ai pour ma part choisi de dilater cette zone d’accueil à la fois dans le temps et l’espace pour fluidifier les circulations, passer progressivement d’un rythme urbain à un rythme plus domestique. La zone d’accueil investit donc l’espace public et relie l’antenne à son quartier, à sa ville.
Ce projet pose la question de la visibilité des jeunes dans l’espace public. L’investissement de la rue par les jeunes n’est plus à démontrer. Ils sont partout, dans les cages d’escaliers comme sur les places, dans les caves comme dans les galeries commerciales. (Affirme présence…)Aujourd’hui, quand on parle des « jeunes et de la rue », des images communes surgissent : manifestations lycéennes, casseurs de fin de cortèges, émeutes en banlieue parisienne, tagueurs, squatters… Quel lien le jeune entretient-il avec son quartier, sa ville ? Quelle place lui accorde-t-on ? Laquelle prend-t-il ? (Et rôle de la cité dans processus identitaire et créateur des jeunes ?) (((rapports sociaux et spatiaux des jeunes a la ville. Saisir le sens que les jeunes se construisent de facon créatrice a travers les représentations qu’ils se font de leur place sociale dans la vie urbaine. Ces pratiques peuvent-elles exister dans notre société ? pb : incertitude ambiante de la société, attitudes frileuses à l’expression des jeunes même si paradoxalement, cette même société voue un culte à la jeunesse.)))
La ville est représentée dans l’imaginaire comme un lieu dangereux : la jeunesse dans