Après avoir préalablement définis le terme de « rebelle », il est utile de définir la notion d’indépendance, d’autonomie (du grec autos : soi-même et nomos : loi, règle) car ces jeunes post-modernes se rebellent afin d’obtenir une indépendance face au reste de la société. Ils ont un désir d’affranchissement, d’émancipation, de liberté. Ils désirent donc être indépendants, autonomes voire individualistes. C'est-à-dire qu’ils refusent toute influence, contrainte, sujétion, pression, autorité, domination, tutelle… etc. Ils refusent d’être soumis à une autre puissance que la leur. Ils revendiquent, à travers leurs mouvements de révoltes, leur indépendance d’esprit, d’opinion donc la possibilité de décider, de faire leurs propres règles de conduite. Les « hipsters », communauté de jeunes nord-américaine, revendiquent leur identité, leurs valeurs auprès du reste de la société. Ils se disent différents. Cependant cette philosophie des jeunes post-modernes n’est pas révolutionnaire car déjà au 5ème siècle avant JC, Héraclite déclarait : « Il ne faut pas agir et parler comme nous l’avons appris par l’héritage de l’obéissance », et au 18ème siècle Kant valorisait l’autonomie et la définissait comme « se donner à soi même la loi que l’on décide de suivre » (Kant, Critique de la raison pratique, 1788). Les premiers mouvements autonomes contemporains sont apparus dans les années 1970 avec les résistances nouvelles au capitalisme (« alter mondialistes » non violents,…etc). Les jeunes post-modernes, en se rebellant, sont non-conformistes, comme les hipsters, « contre culture inspirée du modèle anti-autoritariste des hippies et des punks ». Il est important de préciser que les jeunes se rebellent aussi bien de façon pacifiste, comme lorsqu’ils organisent des sit-in, que de façon très violente comme lors des émeutes de 2005 pendant lesquelles des jeunes ont incendié des voitures dans toute la France. Nous pouvons remarquer qu’ils sont au cœur de toutes les manifestations. Les