Jeunesse et politisation dans les années 1960
Il faut mettre en avant dans un premier temps le caractère infiniment partiel de la politisation des jeunes. A savoir que même si mai 68 a été un évènement très politique, la plupart des jeunes étaient loin d'avoir une quelconque visée politique dans leur vie de tout les jours. Cette politisation ne touche que très peu de jeune mais au fil des recherches, elle est essentiellement estudiantine et du fait d'organisation étudiantes, ou politiques (souvent proches de la gauche). On peut en tirer les constat suivants:
1) Les organisations étudiantes, acteurs des mobilisations
Il y a en France, en 1962, un haut niveau de politisation des jeunes, du moins des étudiants, autour de l'UNEF qui a été reprise en main par la JEC, la jeunesse étudiante chrétienne.
La JEC, provient initialement d'un groupe de résistant qui se sont ensuite réunis entre étudiants catholiques sociaux de gauche qui refuse la torture.
Ainsi, témoignage chrétien publie en 1957 les carnets d'un ancien scout Jean Müller, mort au combat, en Algérie, dans lequel il énonce les tortures et les violences militaires contre les populations algériennes.
L'UNEF mobilise incessamment les étudiants pour lutter contre ces évènements d'Algérie. Mais aussi l'UEC alors reprise en main par les communistes.
Dès le 27 octobre 1960, l'UNEF mobilise des étudiants autour de 1ère grande manifestation de rue pour la fin de la guerre en Algérie à la Mutualité avec les syndicats pour la paix négociée et l'autodétermination en Algérie. A cette occasion, l'UNEF renoue avec l'UGEMA (l'union générale des étudiants musulmans d'Algérie) alors interdite en France
Mais, aussi ce syndicat, du fait de son aspect estudiantin, a bien évidemment des revendications propres au milieu étudiant. Cela a été mis en avant dans la Charte de Grenoble en 1946, qui avait aussi tranché avec l'apolitisme marqué de l'UNEF jusqu'à présent. Ils mobilisent contre le plan Fouchet par exemple
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