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Conclusion :
Nous assistons dans cette tirade de Créon, extrait de l’ Œdipe roi de Sophocle, à un véritable plaidoyer de Créon, plaidoyer dans lequel il tente de se disculper aux yeux du roi. Pour ce faire, il argumente de façon rigoureuse, usant de tournures interrogatives qui impliquent très fortement l’interlocuteur. Par ailleurs, l’intérêt de ce plaidoyer est de mettre en évidence une vision très spécifique du pouvoir et des conditions de son exercice : Créon nous dépeint en effet une fonction en proie aux tourments, aux doutes ainsi qu’aux dangers, susceptible de pervertir les pensées de celui qui l’exerce. Cette description nous offre donc une vision originale du pouvoir, sans doute en adéquation avec l’idéal démocrate des auteurs athéniens du Vème siècle av. J.-C.
Conclusion texte 2
Conclusion :
Corneille nous offre ici une vision sublimée du monarque qui n’est autre qu’un éloge à peine masqué du roi Louis XIII ; il nous présente en effet un monarque éclairé, à la fois juste et tempéré, compréhensif (« je pardonne et j’excuse »), préoccupé par ses sujets, veillant à leur bien être, conscient de sa fonction et de ce qu’elle induit comme responsabilité. Mais c’est aussi un être à part, au-dessus des autres et dont la parole fait loi (« pouvoir suprême ») et qu’on ne peut impunément braver.
Texte révélateur du lien qui unit le milieu artistique au milieu politique au XVIIème siècle : Don Fernand est un monarque idéalisé, et ce portrait élogieux – tout au long de la pièce – témoigne du rang que pouvait occuper Corneille à la Cour (protégé du cardinal de Richelieu) et augure du rôle à venir de théâtre dans le cadre de la glorification du monarque sous Louis XIV.